«La PAC (...) revêtit une importance considérable. Son élaboration fut très difficile car il ne s'agissait pas, comme pour les échanges industriels, de se borner à libérer les échanges
il fallait remplacer les différentes politiques agricoles des pays membres par une PAC. Le traité de Rome fixait des objectifs: accroître la productivité de l'agriculture, assurer un niveau de vie équitable à la population agricole, stabiliser les marchés, assurer la sécurité de l'approvisionnement des Six. Mais les modalités restaient à définir par les institutions communautaires, ce qui exigera de longues et délicates négociations. (...) Quant à la Commission de la CEE, elle voyait dans la PAC un facteur essentiel d'intégration européenne. Elle joua un rôle décisif en formulant des propositions d'ensemble préparées par S. Mansholt, ancien ministre néerlandais de l'Agriculture et vice-président chargé de la politique agricole» (in "La Construction de l'Europe" par P. Gerbet, p. 215-216, Paris, 1994). La mise en oeuvre de la PAC fut fixée pour le 01/01/1961 et l'application du programme demanda huit ans.