Ortoli, François-Xavier
16 February 1925 (Ajaccio (FR)) - 30 November 2007 (Paris (FR))Description Area
François-Xavier Ortoli passe son enfance et sa jeunesse en Indochine et obtient sa licence de droit à l’université de Hanoï. Au printemps 1945, il participe à la résistance contre l’invasion japonaise et se voit pour cette raison décoré de la Médaille militaire à titre civil, de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance. En juillet 1946, il rentre en France pour rejoindre sa fiancée, Yvonne Calbairac, qu’il épouse le mois suivant. A l’automne, il débute ses études à l’Ecole nationale d’administration (ENA) à l’issue desquelles il intègre l’Inspection des Finances (1948). Son premier contact avec la vie politique advient lors de son recrutement en avril 1951 comme conseiller technique dans le cabinet de Robert Buron en charge des Affaires économiques (1949-1953) avec un intermède à l’Information (1951). Il sert ensuite à la Direction des relations économiques extérieures (DREE) du ministère de l’Economie et des finances (1955-1957). En 1958, le commissaire français Robert Lemaignen le désigne chef de son cabinet à la toute nouvelle Commission du Marché commun à Bruxelles. Quelques mois après, il est appelé à prendre la tête de la direction générale du Marché intérieur. De retour à Paris, en 1961, il devient secrétaire général du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI) sous l’autorité du Premier ministre Michel Debré. A partir d’avril 1962, il cumule cette fonction avec celle de conseiller pour les affaires économiques auprès de son successeur à Matignon, Georges Pompidou, dont il finit par diriger le cabinet (fin 1962-1965). Il est ensuite nommé commissaire général du Plan (1966-1967). Son entrée en politique est consacrée par le poste de ministre de l’Equipement et du logement (04/1967-05/1968). Mais les troubles de mai 1968 motivent son passage au ministère-clé de l’Education nationale (31/05-10/07/1968), ministère qu’il quitte rapidement pour devenir ministre de l’Economie et des finances dans le gouvernement Couve de Murville (07/1968-06/1969), non sans avoir été élu député UDR du Nord (06/1968). Lors de la succession de Georges Pompidou au général de Gaulle, il prend le poste stratégique de ministre du Développement industriel et scientifique dans le gouvernement Chaban-Delmas (06/1969-07/1972). Sa désignation comme président de la Commission des Communautés européennes marque son retour à Bruxelles (1973-1976). Dans ces fonctions, il doit notamment gérer l’élargissement à Neuf et faire face à la crise pétrolière. En 1977, il est nommé vice-président en charge des Affaires économiques et financières dans la Commission Jenkins (1977-1980). Il est à cette période l’un des principaux artisans du Système monétaire européen qui entre en vigueur en mars 1979. Il conserve son poste dans la Commission Thorn (1981-1984) avant de retourner en France où il est porté à la présidence du groupe pétrolier CFP-Total par le gouvernement socialiste (10/1984-02/1990). A l’issue de ce mandat, il assume la présidence d’honneur de Total et la présidence de l’organisation patronale du CNPF international (devenu MEDEF international). Il participe en outre à plusieurs conseils d’administration et exerce des activités de consultant. Le président de la République Jacques Chirac le nomme ensuite gouverneur de la délégation française au Forum Asie-Europe (ASEM) (1996). (Notice rédigée par Catherine Previti Allaire)
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Ortoli, François-Xavier
16 February 1925 (Ajaccio (FR)) - 30 November 2007 (Paris (FR))Description Area
François-Xavier Ortoli passe son enfance et sa jeunesse en Indochine et obtient sa licence de droit à l’université de Hanoï. Au printemps 1945, il participe à la résistance contre l’invasion japonaise et se voit pour cette raison décoré de la Médaille militaire à titre civil, de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance. En juillet 1946, il rentre en France pour rejoindre sa fiancée, Yvonne Calbairac, qu’il épouse le mois suivant. A l’automne, il débute ses études à l’Ecole nationale d’administration (ENA) à l’issue desquelles il intègre l’Inspection des Finances (1948). Son premier contact avec la vie politique advient lors de son recrutement en avril 1951 comme conseiller technique dans le cabinet de Robert Buron en charge des Affaires économiques (1949-1953) avec un intermède à l’Information (1951). Il sert ensuite à la Direction des relations économiques extérieures (DREE) du ministère de l’Economie et des finances (1955-1957). En 1958, le commissaire français Robert Lemaignen le désigne chef de son cabinet à la toute nouvelle Commission du Marché commun à Bruxelles. Quelques mois après, il est appelé à prendre la tête de la direction générale du Marché intérieur. De retour à Paris, en 1961, il devient secrétaire général du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne (SGCI) sous l’autorité du Premier ministre Michel Debré. A partir d’avril 1962, il cumule cette fonction avec celle de conseiller pour les affaires économiques auprès de son successeur à Matignon, Georges Pompidou, dont il finit par diriger le cabinet (fin 1962-1965). Il est ensuite nommé commissaire général du Plan (1966-1967). Son entrée en politique est consacrée par le poste de ministre de l’Equipement et du logement (04/1967-05/1968). Mais les troubles de mai 1968 motivent son passage au ministère-clé de l’Education nationale (31/05-10/07/1968), ministère qu’il quitte rapidement pour devenir ministre de l’Economie et des finances dans le gouvernement Couve de Murville (07/1968-06/1969), non sans avoir été élu député UDR du Nord (06/1968). Lors de la succession de Georges Pompidou au général de Gaulle, il prend le poste stratégique de ministre du Développement industriel et scientifique dans le gouvernement Chaban-Delmas (06/1969-07/1972). Sa désignation comme président de la Commission des Communautés européennes marque son retour à Bruxelles (1973-1976). Dans ces fonctions, il doit notamment gérer l’élargissement à Neuf et faire face à la crise pétrolière. En 1977, il est nommé vice-président en charge des Affaires économiques et financières dans la Commission Jenkins (1977-1980). Il est à cette période l’un des principaux artisans du Système monétaire européen qui entre en vigueur en mars 1979. Il conserve son poste dans la Commission Thorn (1981-1984) avant de retourner en France où il est porté à la présidence du groupe pétrolier CFP-Total par le gouvernement socialiste (10/1984-02/1990). A l’issue de ce mandat, il assume la présidence d’honneur de Total et la présidence de l’organisation patronale du CNPF international (devenu MEDEF international). Il participe en outre à plusieurs conseils d’administration et exerce des activités de consultant. Le président de la République Jacques Chirac le nomme ensuite gouverneur de la délégation française au Forum Asie-Europe (ASEM) (1996). (Notice rédigée par Catherine Previti Allaire)