Gazzo Emanuele
02 August 1908 (Genoa (Italy)) - 25 August 1994 (Brussels (Belgium))Identity Area
Description Area
A seize ans, désireux de "voir le monde", Emanuele Gazzo s'embarque comme mousse sur un navire qui transporte des émigrants de la Palestine vers l'Amérique du Sud. A son retour en Italie il s'inscrit à l'Université de sa ville natale où il obtient la licence en sciences économiques. Il se sent pourtant très vite attiré par la poésie et par la littérature au point qu'il décide de fonder une petite maison d'édition dont il est l'homme à tout faire.
Il publie principalement des auteurs étrangers, français et américains, mal vus par le régime fasciste. Mais ce sera la publication d'un ouvrage de l'historien florentin Nello Rosselli - assassiné peu après avec son frère Carlo Rosselli par des hommes de main de la Cagoule à la solde des services secrets italiens - qui lui créera des difficultés avec la censure.
Lorsque la guerre éclate, Gazzo est mobilisé comme officier de Marine. En 1942 il épousa Maria Ferrero. De cette union naîtront deux filles, Marina et Lidia. En 1943 Gazzo entre dans la clandestinité. Au sein de la Résistence il adhère aux idées du 'socialismo liberale' rossellien, tout en étant sensible au fédéralisme naissant.
A la fin de la guerre, en 1945, Gazzo devient journaliste professionnel et après avoir collaboré à divers journaux et revues, il est engagé comme rédacteur et envoyé spécial par l'Agence de presse italienne ANSA.
Il le demeurera jusqu'en 1953, année où il décide de suivre le Comte Lodovico Riccardi dans l'aventure naissante de l'Agence Europe. Le Comte Riccardi, président de l'ANSA, envisage en effet alors la possibilité de créér une agence de presse d'un genre nouveau, spécialisée dans les questions éuropéennes. Il juge nécessaire de l'installer sur les lieux où l'Europe est en train de s'édifier, c'est-à-dire à Luxembourg, siège de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, présidée par Jean Monnet.
En mars 1953, paraît le premier bulletin, où figure une interview de Paul-Henri Spaak.
Avec le temps, les rapports entre Gazzo et les institutions de la Communauté, empreintes au départ d'une certaine méfiance (l'Agence pendant quelque temps fera même l'objet de véritables interdictions) se feront plus étroits, bien que le premier attache le plus grand prix au maintien d'une totale objectivité professionnelle. Gazzo fait ce pari qui se révélera finalement payant.
Il occupe les fonctions de rédacteur en chef, puis de directeur général et de vice-président délégué de l'Agence Europe.
Ses éditoriaux, qui témoignent d'une grande compétence, d'une grande lucidité et qui ont le mérite de s'appuyer sur des sources de première main, accompagneront l'histoire de l'intégration européenne pendant plus de quarante ans. Son engagement européen ne nuira jamais à sa fiabilité et è son impartialité, estimées de tous.
Les nombreuses récompenses qu'il a obtenues - comme le prix Bentinck - et l’estime dont il a jouit dans les milieux communautaires témoignent d'une oeuvre animée par la passion.
Celle-ci ne le portait pas à rapporter et à expliquer simplement les événements, mais à provoquer l'impulsion et à indiquer la voie lorsque les circonstances semblaient faire perdre de vue aux décideurs l'objectif : l'union de l'Europe.
Relations Area
Gazzo Emanuele
02 August 1908 (Genoa (Italy)) - 25 August 1994 (Brussels (Belgium))Identity Area
Description Area
A seize ans, désireux de "voir le monde", Emanuele Gazzo s'embarque comme mousse sur un navire qui transporte des émigrants de la Palestine vers l'Amérique du Sud. A son retour en Italie il s'inscrit à l'Université de sa ville natale où il obtient la licence en sciences économiques. Il se sent pourtant très vite attiré par la poésie et par la littérature au point qu'il décide de fonder une petite maison d'édition dont il est l'homme à tout faire.
Il publie principalement des auteurs étrangers, français et américains, mal vus par le régime fasciste. Mais ce sera la publication d'un ouvrage de l'historien florentin Nello Rosselli - assassiné peu après avec son frère Carlo Rosselli par des hommes de main de la Cagoule à la solde des services secrets italiens - qui lui créera des difficultés avec la censure.
Lorsque la guerre éclate, Gazzo est mobilisé comme officier de Marine. En 1942 il épousa Maria Ferrero. De cette union naîtront deux filles, Marina et Lidia. En 1943 Gazzo entre dans la clandestinité. Au sein de la Résistence il adhère aux idées du 'socialismo liberale' rossellien, tout en étant sensible au fédéralisme naissant.
A la fin de la guerre, en 1945, Gazzo devient journaliste professionnel et après avoir collaboré à divers journaux et revues, il est engagé comme rédacteur et envoyé spécial par l'Agence de presse italienne ANSA.
Il le demeurera jusqu'en 1953, année où il décide de suivre le Comte Lodovico Riccardi dans l'aventure naissante de l'Agence Europe. Le Comte Riccardi, président de l'ANSA, envisage en effet alors la possibilité de créér une agence de presse d'un genre nouveau, spécialisée dans les questions éuropéennes. Il juge nécessaire de l'installer sur les lieux où l'Europe est en train de s'édifier, c'est-à-dire à Luxembourg, siège de la Communauté européenne du charbon et de l'acier, présidée par Jean Monnet.
En mars 1953, paraît le premier bulletin, où figure une interview de Paul-Henri Spaak.
Avec le temps, les rapports entre Gazzo et les institutions de la Communauté, empreintes au départ d'une certaine méfiance (l'Agence pendant quelque temps fera même l'objet de véritables interdictions) se feront plus étroits, bien que le premier attache le plus grand prix au maintien d'une totale objectivité professionnelle. Gazzo fait ce pari qui se révélera finalement payant.
Il occupe les fonctions de rédacteur en chef, puis de directeur général et de vice-président délégué de l'Agence Europe.
Ses éditoriaux, qui témoignent d'une grande compétence, d'une grande lucidité et qui ont le mérite de s'appuyer sur des sources de première main, accompagneront l'histoire de l'intégration européenne pendant plus de quarante ans. Son engagement européen ne nuira jamais à sa fiabilité et è son impartialité, estimées de tous.
Les nombreuses récompenses qu'il a obtenues - comme le prix Bentinck - et l’estime dont il a jouit dans les milieux communautaires témoignent d'une oeuvre animée par la passion.
Celle-ci ne le portait pas à rapporter et à expliquer simplement les événements, mais à provoquer l'impulsion et à indiquer la voie lorsque les circonstances semblaient faire perdre de vue aux décideurs l'objectif : l'union de l'Europe.