Ligue européenne de coopération économique (LECE)
1946 (Bruxelles [Belgique])Identity Area
Description Area
La Ligue européenne de coopération économique est une organisation non gouvernementale et apolitique. Créée en 1946 sous le nom de Ligue indépendante de coopération européenne, elle prend son nom définitif en 1947. Fondée par le Belge Paul Van Zeeland, le Polonais Josef Retinger et le Néerlandais Pieter Kerstens, lesquels sont bientôt rejoints par d'autres personnalités comme le Français Edmond Giscard d'Estaing, le Britannique Harold Butler et l'Allemand Herman Abs, la Ligue figure en 1948 au nombre des organisations fondatrices du Mouvement européen.
La Ligue a pour principal objectif de promouvoir l'intégration économique de l'Europe. Elle est dotée, au plan international, d'une présidence, d'un secrétariat général, d'un conseil central et de commissions de travail. Des comités nationaux s'organisent progressivement. La Ligue réunit un nombre restreint de membres distingués pour leur compétence. Il s'agit de personnalités issues principalement du monde économique et financier mais aussi de la haute administration, de l'université et parfois des syndicats. La Ligue se présente comme un lieu privilégié de rencontre, de réflexion et de proposition: un 'groupe de pression intellectuel' au service de la construction européenne, comme elle se définit sur son site Internet. Elle vise aussi à combler un écart entre la société civile, notamment économique, et les institutions européennes en leur communiquant des avis ou travaux basés sur l'expérience concrète.
L'unification monétaire européenne constitue son champ d'action prioritaire. Dès 1949, la Ligue publie une brochure sur un système de convertibilité et à la fin des années soixante, elle soutient les travaux de la vice-présidence de la Commission des CE. Les dossiers conservés aux AHUE permettent de retracer son action en faveur du Marché unique et de l'UEM. Un autre thème d'action est l'ouverture européenne. Dans les années soixante et soixante-dix, la Ligue fait des propositions à propos d'une association des Etats Africains et malgaches, puis des Etats ACP, à la Communauté; elle milite en faveur de l'adhésion de la Grande-Bretagne et organise des tables rondes sur les relations commerciales Est-Ouest. Au milieu des années 1990', comme il ressort du fonds, elle adopte les 'recommandations de Wien' (1994) à l'appui des candidatures centre et est-européennes tout en élargissant sa réflexion au partenariat euro-méditerranéen. La réforme de la politique agricole commune, la protection de l'environnement, la recherche-technologie et la mondialisation sont d'autres sujets qui s'imposent au fil de l'actualité.
Dès l'origine, la LECE est convaincue que l'union monétaire implique une forme d'autorité, voire d'union politique européenne. La mise en place du Marché commun puis de l'Union économique et monétaire la conforte dans son point de vue sans que l'organisation estime qu'il lui revienne de se prononcer sur les formes. Elle suit néanmoins de près les travaux de la Convention européenne. (Notice rédigée par Catherine Previti Allaire, archiviste aux AHUE, 2009)
Relations Area
Ligue européenne de coopération économique (LECE)
1946 (Bruxelles [Belgique])Identity Area
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La Ligue européenne de coopération économique est une organisation non gouvernementale et apolitique. Créée en 1946 sous le nom de Ligue indépendante de coopération européenne, elle prend son nom définitif en 1947. Fondée par le Belge Paul Van Zeeland, le Polonais Josef Retinger et le Néerlandais Pieter Kerstens, lesquels sont bientôt rejoints par d'autres personnalités comme le Français Edmond Giscard d'Estaing, le Britannique Harold Butler et l'Allemand Herman Abs, la Ligue figure en 1948 au nombre des organisations fondatrices du Mouvement européen.
La Ligue a pour principal objectif de promouvoir l'intégration économique de l'Europe. Elle est dotée, au plan international, d'une présidence, d'un secrétariat général, d'un conseil central et de commissions de travail. Des comités nationaux s'organisent progressivement. La Ligue réunit un nombre restreint de membres distingués pour leur compétence. Il s'agit de personnalités issues principalement du monde économique et financier mais aussi de la haute administration, de l'université et parfois des syndicats. La Ligue se présente comme un lieu privilégié de rencontre, de réflexion et de proposition: un 'groupe de pression intellectuel' au service de la construction européenne, comme elle se définit sur son site Internet. Elle vise aussi à combler un écart entre la société civile, notamment économique, et les institutions européennes en leur communiquant des avis ou travaux basés sur l'expérience concrète.
L'unification monétaire européenne constitue son champ d'action prioritaire. Dès 1949, la Ligue publie une brochure sur un système de convertibilité et à la fin des années soixante, elle soutient les travaux de la vice-présidence de la Commission des CE. Les dossiers conservés aux AHUE permettent de retracer son action en faveur du Marché unique et de l'UEM. Un autre thème d'action est l'ouverture européenne. Dans les années soixante et soixante-dix, la Ligue fait des propositions à propos d'une association des Etats Africains et malgaches, puis des Etats ACP, à la Communauté; elle milite en faveur de l'adhésion de la Grande-Bretagne et organise des tables rondes sur les relations commerciales Est-Ouest. Au milieu des années 1990', comme il ressort du fonds, elle adopte les 'recommandations de Wien' (1994) à l'appui des candidatures centre et est-européennes tout en élargissant sa réflexion au partenariat euro-méditerranéen. La réforme de la politique agricole commune, la protection de l'environnement, la recherche-technologie et la mondialisation sont d'autres sujets qui s'imposent au fil de l'actualité.
Dès l'origine, la LECE est convaincue que l'union monétaire implique une forme d'autorité, voire d'union politique européenne. La mise en place du Marché commun puis de l'Union économique et monétaire la conforte dans son point de vue sans que l'organisation estime qu'il lui revienne de se prononcer sur les formes. Elle suit néanmoins de près les travaux de la Convention européenne. (Notice rédigée par Catherine Previti Allaire, archiviste aux AHUE, 2009)